L'histoire d'un souvenir [PV]

Il faisait nuit, totalement nuit. Le ciel était noir, parfaitement noir. Tellement même qu’on ne voyait plus les ombres des arbres pour nous faire peur en chemin. Il était la, pourtant. Il avançait doucement. Peut être que lui voyait mieux, peut être que lui avait de yeux plus adaptés… Car il marchait surement, bien que lentement. Des petits pas, de félin, s’entendant à peine sur l’herbe sèche. On ne voyait que ces yeux, mais l’on pouvait deviner qu’il avait fin, et qu’il cherchait désespérément quelque chose à se mettre sous la dent. Quelqu’un aurait pu lui dire qu’ici, il ne trouverait rien… De toute façon, d’ici quelque instant, il ne ressentirait même plus la faim. Soudain il leva la tête, reniflant, prudent, avant de partir dans une course folle. Mais cela ne changea rien a sont sort. Il tomba, net, sur le sol noir, une flèche dans le cœur.

Tapie dans l’ombre, droite comme la flèche qu’elle venait de lancer, se tenait Layline. Elle avait faim, très faim, était totalement épuisée. Elle ne savait d’ailleurs même pas par quel miracle elle tenait encore debout. Elle s’avança de quelques pas pour saisir l’animal mort, et s’empressa d’allumer le tas de bois qu’elle avait préparé pour y faire cuire son diner. Une vingtaine de minutes plus tard, elle pu enfin quelque peut satisfaire son appétit. Que c’était bon de retrouver quelques forces… Après s’être rassasiée, elle s’endormi, recroquevillée sur elle-même. Car même si les journées étaient chaudes, les nuits ne l’étaient pas toujours.

Le lendemain, elle se réveilla, en même temps que le soleil. Elle se redressa, le salua, saisit son arc, et reprit sa route. Elle n’était aujourd’hui plus très loin. Plus très loin de ce lien qu’elle avait et qui l’appelait depuis quelques jours. Ce lien, son seul lien avec le monde social. Son frère de cœur. Elle ne le connaissait que très peu. Il n’avait presque pas parlé de lui. Mais ce soir la, elle était arrivée en ces lieux abandonnées croyant se retrouver seule. Elle était au bord de l’épuisement, et n’avait pas mangé depuis plusieurs jours. Mais lui s’était trouvé ici aussi. Ils avaient mangé, elle lui avait raconté sa vie, son enfance, son histoire, sa famille… Elle n’avait jamais parlé a quelqu’un, et la, elle parlait. Sans pouvoir s’arrêter. Comme si elle l’avait toujours connu. Elle ne le voyait même pas dans le noir, elle voyait juste qu’il l’écoutait, patient, tout en souriant. Elle espérait le voir aujourd’hui, pour de vrai. Dans une lumière ou il ne serait plus qu’un esprit à demi présent. Cet inconnu, cette image sans visage, celui qui n’avait été qu’une oreille confidente, c’était pour elle comme un frère qu’elle n’avait jamais eu. Elle n’avait jamais parlé a personne, jamais eu « d’amis ». Qu’était ce d’ailleurs, un ami ?

Au bout de quelques heures, elle arriva enfin dans ce village perdu. Trouverait elle se qu’elle cherchait ? Elle l’espérait, mais n’en avait aucune idée. Elle traversa doucement l’allée principale, sous les regards étonnés des habitants non habitués aux nouvelles venues. Ils semblaient hésiter entre la peur et l’hospitalité. Et ce choix à faire étant apparemment si dur, qu'ils décidèrent d’ignorer l’arrivante. Layline accepta avec plaisir ce choix qui lui convenait. Elle n’aimait pas parler, tout ce qui était contact avec des personnes, elle redoutait, par manque d’habitude surement. Le seul lien qui lui restait encore était ce lien avec le mal qu’elle avait su garder. Etait ce bien ? Ou, justement, mal ?...

Elle déambula ainsi quelques minutes, voyageant de ruelles en ruelles. Elle retrouva cette pierre sur laquelle elle s’était assise, quelque années auparavant, ou tout ici n’était que poussière et désert. Elle s’y posa, sans un bruit. Son regard se perdit dans les montagnes devant elle. Resteraient- elles a jamais ces seules amies ? Ou bien réussirai elle un jour à comprendre la société, pour la rejoindre ? Ou sombrerait-elle dans le côté que l’on nomme « obscur » ? Tout dependait de l’arrivée ou non de ce frère inconnu, et du camp auquel il appartenait… Peut être.

- Et voila Razz

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La nuit approchait, de la ville abandonnée d'Angardess on pouvait admirer un magnifique soleil se coucher derrière les montagnes du désert. La plus belle vue du monde, une aurore qui éblouissait tous les voyageurs inconscients qui s'aventuraient dans ces ruines, ces ruines où se cachaient les bandits, les assassins, et certains march-ombres au repos, en sommeil en attendant les ordres de leur chef, Zak. Mais contrairement a ce que la plupart des habitants de ce monde disaient, beaucoup de mages blancs et de médecins magiques se rendaient dans ce lieu aussi sacré qu’un temple, car il était à l’origine une immense cité magique, tous les mages les plus puissants y venaient pour consulter les livres de la grande bibliothèque, les parchemins et autres manuscrits…

C’est dans les rues de cette ancienne cité que errait un personnage sombre, il était un des rares qui osait sortir le soir, les rues n’étaient pas sures, tous les hors la lois sortaient, ils allaient boire, ils dépouillaient certains voyageurs, les pèlerins qui avaient les poches remplies d’argent pour leur voyage… Lui il ne les craignait pas, il savait parfaitement que jamais ces maraudeurs n’oseraient l’attaquer, et le peu qui osaient le regretteraient, s’ils en ressortaient vivant… Cet homme se prénommait Kadaj, Kadaj Krauss, il était un march-ombre, en sommeil, mais il était un des rare qui n’avait pas peur de leur chef et qui n’hésiterait pas à le défier s’il le devait. Mais ce n’est pas ce qui préoccupait Kadaj, pour le moment il cherchait une personne qui comptait beaucoup pour lui, il ne l’avait vu qu’une seule fois, mais ils avaient beaucoup parlé, par lettre bien sur mais avec qui il avait noué un lien, qui pour lui était important.

Il devait la retrouver dans une des parties les moins fréquentées de la ville, personnes ni accordaient d’importance car il n’y avait rien dans cette partie, juste quelques rochers, qui n’avaient aucune significations. C’est alors que Kadaj vit une ombre, une ombre assise sur un rocher, sur le même rocher qu’il y a quelques années, ça ne pouvait être qu’elle, cette femme qu’il avait rencontré auparavant. Il s’approcha, une légère brise lui caressait et faisait voler ses cheveux. Il n’était pas spécialement discret, il ne voulait pas la surprendre, c’est alors qu’il parla, il lui murmura quelques mots à l’oreille.

" Je ne pensais pas que tu viendrais, cela faisait tellement longtemps que je t'attendais ..."

C'est alors qu'il se posa sur un rocher derrière elle ...

Lay sursauta. Très légèrement. Elle avait vu eu peur. Elle se retrouva, prudemment. Rien ne pouvait lui dire que c’était lui, et même si son cœur lui disait que si, elle ne devait commettre d’imprudence. Les temps étaient durs, et la moindre erreur pouvait couter beaucoup. Elle le regarda, intéressée, intriguée, les sourcils froncés, d’une manière a ce qu’il ne capte même pas son intérêt. Comme les félins qui s’avancent, silencieux, dans la nuit. Etait ce lui ? Était-il ainsi ? Peut être. Elle n’avait comme souvenir que ses yeux. Elle fixa l’aurore. Il s’approchait d’elle. Rester froide et neutre, au cas où. Elle ne bougeait pas d’un cil, bien que le léger vent fasse voler ses cheveux. Elle sentait sa présence non loin. Il lui parla, doucement. Elle sentait son souffle au creux de son cou.

Murmure - Je ne pensais pas que tu viendrais, cela faisait tellement longtemps que je t'attendais ...

Elle se retourna, toujours sur une certaine défensive. Mais les yeux qu’elle vit lui firent perdre tout soupçon. Des yeux rouges sang. Fins, entre sérieux et douceurs, avec une forte présence de fraternité. C’était lui, son frère. Elle le fixa longuement, ne sachant vraiment que dire, que faire, ni comment réagir. Elle le regardait juste. Ces cheveux étaient, tous comme ses yeux d’un rouge étonnant, et son visage, d’une finesse incroyable. S’en était presque surprenant. C’était un mélange de gentillesse et de dureté. La vie n’avait pas toujours du être de son côté a lui non plus. Ses vêtements noirs, sombres… Il devait être March-ombres. Quelle importance. C’était une remarque comme une autre. N’avait elle pas fini pas y sombrer elle aussi ? Elle connaissait les raisons qui pouvaient faire chavirer un homme de camp. Et était sure que si lui l’avait fait, c’était par dépit, par déception, par abandon, et non par une profonde envie de faire le mal rien que le mal toujours le mal.

Elle détourna d’un coup le regard. N’était-il pas impoli de fixer ainsi les gens ? Surement. Mais ça, elle s’en fichait. Elle avait juste eu un léger instant de malaise en pensant qu’il était peu être temps de réagir a sa présence, de dire quelque chose. Que devait-elle faire ! Elle fit ce que lui dit son cœur. Elle devait apprendre à ne contrôler, et à ne pas se poser de questions. Tout du moins, pas TROP de questions.

Lay – Si tu m’attendais, c’est que tu savais que je viendrais non ?

Elle esquiva un sourire. Moment de psychologie inutile. Elle restait toujours la immobile. Hésitante entre l’envie de le serrer dans ses bras, nichant la tête dans son cou, tant elle était heureuse de le voir ou revoir, ou l’envie de partir en courant pour ne pas avoir à l’affronter ainsi, tant elle en avait peur. C’était étrange ce lien qui le liait à elle. Elle ne le connaissait presque pas mais elle l’adorait tel un frère avec qui elle avait partagé tous ses premiers instants. Etrange, oui, impossible, non. Etait ce ça, l’amitié ? Si non, alors c’était quoi alors ? Parce que toute cette histoire l’y faisait fortement penser. Comment savoir… Et puis surtout,… est ce important de le savoir ? Non. Mais comment savoir quoi faire alors ? Ne rien faire lui sembla la meilleure des solutions. Elle parla de nouveaux, sa voix ce perdait presque dans la nuit qui tombait peu à peu.

Lay – Tu m’as manqué. Je ne sais pourquoi, mais j’avais envie de revenir ici pour te voir, et revoir…

Elle marqua une pose, montrant son hésitation. Sa voix ne laissait rien ressentir, mais elle n’était pas à l’aise. Elle ne savait comment expliquer sa présence, ni l’envie qu’elle avait eu de le revoir, comme elle aurait pu l’avoir pour sa mère ou son père, s’ils l’avaient quelque peu aimée un jour.

Lost Song – Du wirst für mich immer heilig sein…

Ces quelques notes s’envolèrent avec le vent pour atteindre les étoiles. Tu seras toujours, sacré pour moi…

- Vala Bibi XD wub -